Le Parc du Schloss Herrenchiemsee - Bavière
A 100 km de Munich, Louis II de Bavière créa le Château de Herrenchiemsee sur l'une des plus grandes îles du lac de Chiemsee, au pied des Alpes Bavaroises.
Une heure de train en direction de Salzburg, vingt minutes de marche de la gare de Prien Chiemsee à l'embarcadère (bus possible), puis vingt minutes de traversée sont nécessaires.
Du débarcadère, nous marchons pendant 2 km dans la forêt vers le château. Certains effectuent ce trajet en charrette.
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C'est à nouveau avec l'architecte paysagiste allemand, Carl von Effner, que Louis II réalisa cette réplique de Versailles entre 1878 et 1885.
Le château se présente à nous, légèrement surélevé sur un coteau ; les jardins à la française se déploient en légère pente vers le lac.
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Sur les marches du château, grâce à l'usage intelligent de la perspective, la distance qui nous sépare du lac semble plus importante qu'elle ne l'est. Cet effet est maîtrisé des 2 côtés du château. A l'arrière, une belle et simple prairie immaculée de pâquerettes mène jusqu'au lac.
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Les parterres à la française, les fontaines ornées de statues et de multiples jets d'eau, les larges allées de gravier, les différentes terrasses et la perspective marquée par un canal nous transportent à Versailles que Louis II admirait tant.
Ce caractère majestueux masque la taille relativement réduite du jardin ; le coût en resta néanmoins pharaonique et en stoppa probablement les travaux.
Tout comme pour le château du Neuschwanstein, Louis II s'est éteint avant de finaliser ses projets. L'ensemble n'en est pas moins une magnifique réalisation.
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Au détour d'un couloir, nous rencontrons d'étranges visiteurs, véritables hôtes de Louis II au XIXème siècle !
La galerie des glaces est somptueuse (photos interdites).
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Le musée dédié à la vie de Louis II de Bavière vaut le détour, notamment pour la reconstitution progressive en 3D de ce qu'aurait dû être le Neuschwanstein si il avait été achevé.
On y apprend que Louis II aurait dû épouser Sophie Charlotte, soeur de Sissi (la jeune impératrice d'Autriche-Hongrie). Une complicité presque amoureuse le liait à sa cousine Sissi qui était sur le point de parvenir à lui faire épouser sa sœur, malgré le peu d'attirance qu'il avait pour celle-ci. Les manteaux d'apparat préparés pour leur mariage manqué sont présentés.
Son entichement déraisonnable pour la musique de Richard Wagner, dont il devient le très généreux mécène au point de lui faire construire un opéra, est également décrit.
Louis II de Bavière, 1845 -1886, Sophie-Charlotte, manteaux d'apparat et Jardin d'hiver.
Un restaurant à prix abordable au rez-de-chaussée du château, sur la façade permet de déjeuner en profitant d'une vue imprenable sur les jardins.
Le paysage environnant avec le lac au bout de cette immense perspective et les montagnes bavaroises est unique au monde.
Le trop de quelque chose est un manque de quelque chose