Palácio Fronteira - Lisbonne
Les palais et jardins des marquis de Fronteira furent bâtis vers 1670. L'influence italienne est indéniable dans leurs constructions mais de nombreux éléments de décorations sont typiquement portugais comme ses nombreux azulejos. C'est la seule batisse privée de cette époque qui puisse se visiter à Lisbonne.
Le domaine est situé à Benfica au nord de Lisbonne. L'accès par les transports en commun ne permettant pas d'arriver jusqu'à la destination, je recommande de s'y rendre en taxis vu le coût très abordable des taxis lisboètes.
En octobre, le palais ouvre à 11h00. Nous avions choisi d'effectuer la visite le matin, car le palais étant habité les terrasses deviennent privatives l'après-midi. Les photos en surplomb furent alors possible et de plus cette partie haute du jardin vaut vraiment le coup d'oeil.
Le Palacio était Initialement destiné à servir de pavillon de chasse au premier marquis de Fronteira. Il est toujours occupé par la même famille ; le 12e marquis de Fronteira vient de décéder fin 2014.
Certaines pièces, comme la bibliothèque, sont ouvertes à la visite. Nous avons choisi de ne voir que le jardin et de ne pas prendre la visite guidée.
Ce palais a été érigé vers 1670 mais a subit des transformations jusqu’en 1755, ce qui fait que l’on trouve aussi bien des influences italiennes que du style rococo dans ce lieu.
Statues et broderies signent un jardin type de la renaissance italienne. L'influence des jardins à la française est également présente avec les alignements rectilignes de topiaires de myrtes et de buis.
J'admire les vieux ifs taillés en cônes arrondis sur leur troncs massifs.
Les murs du jardin sont recouverts d'azulejos représentant des coutumes champêtres relatives à chaque saison de l'année, des scènes de la mythologie, des batailles...
Les azulejos du palais Fronteira illustrent la transition de la polychromie traditionnelle (présente sur les murs du palais et autour de la fontaine des fraîcheurs) à la monochromie (dans le jardin classique) qui dominera la première moitié du XVIIIe s.
Certains de ces carreaux proviennent d'ateliers néerlandais.
Nous nous dirigeons vers la partie la plus impressionnante du jardin : le bassin des Chevaliers.
Les azulejos relatant les faits héroïques des chevaliers de la famille se reflètent dans l'eau du bassin.
En haut de l'escalier de style baroque, la vue sur le palais et le jardin classique est magnifique.
Au cours des siècles, le domaine s'est retrouvé petit à petit dans la ville... Le stade de Benfica apparait en rouge et bleu au loin.
Nous observons les carpes Koï et le cygne assez agressif dans le Bassin des chevaliers.
La galerie de niches décorées de bustes de rois portugais et espagnols est dénommée Terrasse des rois.
La visite du Palais Fronteira vaut bien une visite du musée des azulejos tant les représentations et les modèles de carreaux sont variés.
Ici, les niches sont tapissées d'azuléjos aux pommes de pins en relief. Les tons cuivrés assez inhabituels reflètent le soleil.
Nous pouvons revenir dans le jardin classique et apercevoir en contre bas un deuxième jardin plus récent, de type méditerranéen avec ses nombreux cyprès, oliviers et orangers. Il n'est à mon sens pas à la hauteur des jardins du Palais Fronteira... Mais cela n'est qu'un avis personnel...
Nous préférons flâner sur le deuxième palier du jardin, le Jardin de Vénus, qui domine le jardin à l'italienne et offre une nouvelle perspective sur le bassin.
Petite pause sous la tonnelle dans le jardin de Vénus...
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Banc typiquement portugais.
D'immense Jacarandas, Magnolias, Araucarias... ombrent le jardin de Vénus.
Je ferme les yeux et imagine l'ambiance du jardin lorsque les agapanthes bleues et les bergénias roses des massifs sont en pleine floraison...
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Les grenades répondent au rouge-cinabre de la bâtisse.
Dommage que la fontaine centrale du jardin de Vénus ne coule pas...
Ce jardin est très vieillissant. Je suppose que se pose le dilemme de la restauration ou du maintien "dans son jus"... Ou bien est-ce un souci de budget...
Une blogueuse Joahne (que j'apprécie pour ses posts fouillés) décrit très bien les scènes des azulejos...
La façade de la Chapelle, construite à la fin du XVIe siècle, est ornée d'un revêtement appelé embrechados, constitué de graviers, de coquillages, de morceaux de verre, de nacre et de porcelaine chinoise brisée.
On raconte que les porcelaines proviendraient d'assiettes volontairement cassées après un banquet donné en l'honneur d'un roi afin que personne ne s'en serve après son passage !
Le pavillon de chasse est devenu la résidence principale de la famille après que le tremblement de terre de 1755 ai détruit la résidence familiale située à l'origine au coeur de Lisbonne. Le palais, situé sur une colline protégée du cataclysme, fût alors agrandi et richement décoré.
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Le palais est toujours habité et pourtant je ressens sur cette terrasse un sentiment d'abandon...
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La façade principale donne une toute autre image.
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Il est temps de partir vers d'autres découvertes. Nous attendons les taxis réservés, devant le palais, sous un superbe kapokier en fleur.
Palais des marquis de Fronteira
Le Palácio Fronteira (Palais Fronteira), est un édifice lisboète situé à Benfica et dont la construction a débuté probablement dans les années 1660. Initialement destiné à servir de pavil...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Palais_des_marquis_de_Fronteira
- Adresse : L. São Domingos de Benfica 1 P - 1500 Lisboa
- Téléphone : 217 782 023
Périodes d'ouverture :
- juin-sept. : tlj sf dim. 10h30, 11h, 11h30 et 12h ; oct.-mai : tlj sf dim. 11h et 12h - 7,50 € (jardin : 3 €)
Prenez le métro jusqu’à l’arrêt Jardin Zoologique, et de là, vous pouvez prendre un taxi pour 3,50€ ou le bus 770 ou 70
Vous pouvez aussi prendre un taxis depuis le centre de Lisbonne si vous êtes 3 car cela revient alors moins cher que métro + taxis.
Lisbonne à Benfica (Station) par train, Metro, à pied, taxi | Rome2rio
De Lisboa(Rossio) train à Benfica. 8mn 5€. De Restauradores Metro à Colégio Militar/Luz puis marche à Benfica (Station). 35mn 1€. De Lisbonne taxi à Benfica (Station). 8mn 9€. D...
pour info
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http://www.france5.fr/emissions/silence-ca-pousse/diffusions/25-03-2016_470156
Stéphane Marie au Palais de la Fronteira
Celui qui cherche un ami sans défaut n'a pas d'amis.