Domaine de Malmaison, Rueil, hauts-de-Seine
En juin, mois de l'apogée des roses, se trouver à Paris suppose bien évidemment une visite à la célèbre roseraie de l'impératrice Joséphine récemment rénovée...
Joséphine de Beauharnais acquiert le domaine Malmaison en 1799 à Rueil près de Paris, trois ans après son mariage avec Bonaparte. Le château est agrandi, mis au goût du jour à grands frais (villa néo-classique et style consulaire élégant et raffiné) et le parc est retracé à l'anglaise.
Malheureusement Joséphine ne peut donner à Bonaparte l'héritier tant attendu et doit se résoudre à accepter le divorce en 1809.
Napoléon lui fait alors don de Malmaison. Elle y meurt en 1814.
Le château est donné à l'état en 1903 sous réserve d'y organiser un musée napoléonien.
Joséphine se passionne alors pour la botanique et les roses, élève une orangerie et une serre chaude.
Elle gardera de son enfance passée dans la plantation familiale en Martinique le goût des plantes exotiques.
Une importante rénovation permet de présenter les différentes espèces de rosiers collectionnées par l'impératrice. Espèces et variétés existant sous le premier empire sont ici replantées dont celles immortalisées par Pierre-Joseph Redouté.
L'inauguration de la roseraie dite "ancienne" du château de Malmaison a eu lieu en 2014 pour le bicentenaire de la mort de l'impératrice Joséphine.
La partie haute de la roseraie présente les roses anciennes en compagnie de vivaces variées.
Les plantes exotiques sont présentées en pots dans un espace ceint d'une haute haie.
La construction de la célèbre serre de La Malmaison (aujourd'hui disparue) sera ce qui se fait alors de mieux dans ce domaine. Ses dimensions exceptionnelles lui permettent d'accueillir des plantes hautes de 5 mètres.
Joséphine y cultive des plantes rares qu'elle déniche grâce à ses relations avec des botanistes du monde entier. De même, elle fait largement profiter d'autres passionnés de son jardin d'essai. Environ 200 plantes fleurissent pour la première fois en France à Malmaison comme l'hibiscus, le camélia, le dahlia ou la pivoine arbustive.
Joséphine demande à Redouté de peindre à l'aquarelle les plantes jusque-là inconnues et rares poussant dans ses jardins et ses serres.
C'est ainsi que paraît en 1803 le recueil de prestige "Jardin de La Malmaison" rassemblant 120 gravures.
Elle l'incite également à entreprendre un ouvrage consacré aux roses qui le rendra célèbre.
La partie basse du jardin est dédiée aux roses modernes.
A l'arrière de la bâtisse, des arbres séculaires agrémentent le parc.
Les plantes ne survivront pas à la mort de Joséphine en 1814 et le domaine de 726 hectares se morcelle progressivement pour atteindre 6 hectares aujourd'hui.
Grâce aux importantes rénovations des monuments et du parc, le lieu reflète à nouveau la passion de l'impératrice.