Le Jardin japonais de Toulouse
Dans le grand parc de dix hectares de Compans-Caffarelli à Toulouse, les promeneurs passent à proximité du jardin japonais mais peu y entrent...
Il est pourtant pour moi une irrésistible invitation au repos et à la méditation et je redécouvre à chaque fois ce havre de paix avec le même bonheur.
Les 7000 m2 sont composés de tous les éléments caractéristiques du jardin japonais : un pavillon de thé, un jardin Zen, un lac, un pont rouge, des pas chinois, des lanternes, une cascade sèche, un mont Fuji...
Aujourd'hui ma fille et moi nous nous y sommes rendues à l'ouverture à 8h00 pour bénéficier dans le calme de toutes ses vertus ressourçantes avant de débuter dix jours de concours assez éprouvants.
Ce jardin puise son inspiration dans plusieurs jardins japonais existants pour la plupart à Kyoto et construits entre le XIVe et XVIe siècle.
Lorsque l'on se trouve à l'intérieur du jardin, on n'a pas conscience de ses limites tout en s'y sentant comme dans un cocon. Il est isolé du reste du parc par des rideaux de verdure, des canaux, des collines et un muret. Le point de fuite se perd au dessus du muret dans les arbres au loin selon la technique très judicieuse du Shakkei :
Développé au XVe et XVIe siècles, le jardin sec ou jardin minéral appelé jardin Zen devient un élément capital du jardin japonais.
C'est une période ou le jardin japonais cherche à transcender la nature et non plus à l'imiter.
Parce que l'eau est source de vie, le gravier ratissé symbolise l'étendue calme d'un étang ou les vagues d'un océan.
Les montagnes ou les îles sont figurées par des rochers.
Des groupes de rochers symbolisent les îles Grue et Tortue issues de la mythologie taoïste.
Par son architecture dénudée, le jardin Zen est dédié à la contemplation et à la méditation.
Assis dans le pavillon de thé, le regard peut se porter sur le jardin Zen ou sur l'étang...
Le Zen est un mouvement philosophique qui vise à chercher la réponse ultime non pas au dehors mais au plus profond de soi...
Les jardins japonais ont établi un véritable code de la beauté, un art de suggérer...
Une cascade peut être métaphorique, composée de galets sur une pente évoquant la chute de l'eau.
Le lac est le point central du jardin.
Dans le jardin japonais, les dimensions et les contours de la nappe d'eau indiquent l'échelle et la forme de l'ensemble du jardin.
Ce pont en bois rouge typiquement japonais relie un îlot qui est une allégorie du paradis.
Dans un jardin japonais, le pont participe à la symbolique du passage purificateur.
De petites collines ou des cratères engazonnés symbolisent le relief volcanique du Japon. En arrière plan, on peut distinguer une allusion au mont Fuji.
Le pont donne accès à une allée qui serpente dans les reliefs du jardin.
Difficile de résister à l'invitation que suscitent les sentiers, les pas japonais...
Par l'attention portée au tracé des allées, le jardinier contrôle les déplacements à travers le jardin et les vues offertes au promeneur.
Pour les japonais il y l'arbre du milieu naturel et l'arbre des jardins transformé par la main de l'homme en une forme juste. L'art de sculpter les arbres par l'intervention de l'homme s'appelle le Niwaki.
Le désir de contrôle de la nature est total.
Les lanternes constituent de véritables éléments graphiques participants à l'harmonie qui se dégage du jardin japonais. Elles indiquent la présence de l'homme.
Carpe Koï
A mes yeux, le jardin japonais plus que tout autre type de jardin, est un havre de paix, un refuge face à la vie urbaine. Il nous capture et nous nous abandonnons dans un environnement où s'exprime la force de l'esprit sur la nature.
Je reviendrai fin octobre pour y admirer les merveilleuses couleurs d'automne...
Quel drôle d'effet sur mes achats du lendemain ;)
JARDIN JAPONAIS | TOULOUSE | Parc et jardin
Pour une escale aux confins de l'Orient, on s'offre une promenade zen dans le Jardin japonais, labellisé jardin remarquable.
https://www.toulouse-tourisme.com/jardin-japonais/toulouse/pcumid031fs0007f